Soulager la douleur des ongles : Pourquoi le gel les affecte-t-il ?
Des douleurs persistantes peuvent survenir après la pose de gel sur les ongles, même en l’absence d’allergie ou de blessure apparente. Ce phénomène touche autant les habitué(e)s que les novices et survient parfois malgré le respect des protocoles des instituts spécialisés.
La chimie du gel et la façon dont l’organisme réagit à ses composants expliquent ces désagréments. La sensibilité de chacun, la fréquence des applications ou encore une préparation trop agressive de l’ongle amplifient le risque d’inconfort. Même en prenant des précautions, certains gestes fragilisent durablement la surface de l’ongle.
Plan de l'article
Pourquoi le gel peut-il fragiliser les ongles ?
Le gel à ongles attire pour sa brillance et sa durée, mais ses ingrédients et son mode d’application mettent la kératine naturelle à rude épreuve. Lors du passage sous lampe UV ou LED, la polymérisation transforme le gel grâce au TPO (oxyde de diphényle triméthylbenzoyl phosphine). Ce composant, interdit dans les cosmétiques européens par la Commission européenne, subsiste pourtant dans les formules nord-américaines, bien que des études pointent sa toxicité pour la reproduction à haute dose chez l’animal. L’Europe développe des gels sans TPO, mais leur adhérence reste parfois perfectible.
La fragilité de l’ongle ne tient pas qu’aux produits eux-mêmes. Pour que le gel accroche, il faut limer la plaque. Si ce ponçage n’est pas mesuré, la kératine s’amenuise, rendant l’ongle vulnérable. Un retrait brutal ou un trempage prolongé dans l’acétone ne font qu’aggraver la situation. Résultat : l’ongle naturel s’affine, se fendille ou casse à la moindre occasion.
Voici les gestes les plus risqués pour la résistance de l’ongle :
- Ponçage agressif : la structure kératinique perd en solidité.
- Dépose incorrecte : la plaque s’affaiblit, douleurs et inflammations risquent de suivre.
- Trempage dans l’acétone : la matrice s’assèche, l’ongle devient cassant.
Le vernis à ongles classique n’est pas sans défaut, certains contenant du formaldéhyde ou du toluène, connus pour déclencher des réactions allergiques. Mais la pose de gel soumet l’ongle à des gestes techniques répétés et à des substances chimiques spécifiques. Ce cocktail place la plaque sous tension constante. Les personnes à terrain fragile ou sujettes aux sensibilités cutanées doivent redoubler de prudence.
Reconnaître les signes d’une douleur liée au gel
La douleur d’ongle ne s’impose pas toujours d’emblée. Parfois, c’est une gêne qui s’installe, après la pose d’un gel à ongles ou lors d’un remplissage. Certains ressentent un pincement sous la plaque, d’autres une brûlure ou des picotements. Chaque expérience varie selon la fragilisation de l’ongle et la sensibilité de chacun. Parfois, ces douleurs s’accompagnent de signes visibles.
Repérer ces symptômes aide à agir vite :
- Rougeur et gonflement autour de l’ongle : souvent signe d’inflammation locale, notamment après un ponçage trop prononcé ou une réaction à un composant du gel.
- Décollement de l’ongle naturel (onycholyse) : une zone blanchâtre douloureuse à la pression apparaît.
- Changement de couleur : des taches jaunes, vertes ou brunes peuvent signaler une infection fongique (mycose), favorisée par l’humidité sous le gel.
- Paresthésies : fourmillements ou perte de sensation, parfois dus à une compression ou à une inflammation des tissus autour de l’ongle.
Un ongle fragilisé par le gel encaisse mal les microtraumatismes et reste exposé aux infections. Des maladies comme la paronychie (inflammation du pourtour de l’ongle) ou l’onychomycose (mycose de l’ongle) trouvent facilement prise sur une matrice abîmée. Si douleurs, démangeaisons, brûlures et décollement surviennent en même temps, il faut agir sans attendre.
Chez certains, une douleur persistante cache une allergie de contact ou un eczéma, à ne jamais négliger. Il faut aussi garder en tête les maladies sous-jacentes : psoriasis, arthrite, troubles systémiques. Parfois, l’ongle révèle un déséquilibre interne plus profond.
Des gestes simples pour apaiser et protéger vos ongles
Pour retrouver des ongles sains après une pose de gel, miser sur des soins adaptés fait la différence. Accordez une pause à vos ongles après trois ou quatre mois de manucure : un mois sans pose leur permet de se régénérer. Inutile de multiplier les produits sophistiqués : chaque soir, massez vos ongles avec une huile végétale nourrissante comme l’huile d’argan ou de jojoba. La vitamine E, le beurre de karité ou l’huile de ricin renforcent la plaque et apaisent les sensations d’inconfort.
En cas de douleur, les bains de sel tiède (deux cuillères à soupe de sel dans un bol d’eau) soulagent et désinfectent naturellement. Le sel accélère la cicatrisation, tandis que les huiles essentielles de lavande ou d’arbre à thé, utilisées ponctuellement, calment les inflammations. Pour lutter contre les champignons, l’huile essentielle de clou de girofle s’impose comme une option sérieuse.
Pour retirer le gel, préférez une dépose professionnelle. Un arrachage à la main ou un ponçage trop appuyé fragilise la kératine, expose à l’onycholyse et augmente le risque d’infection. Les compléments alimentaires (biotine, zinc, kératine) favorisent la repousse d’un ongle sain, à condition d’adopter une alimentation équilibrée. Limitez l’usage de l’acétone et des solutions agressives : la douceur reste le meilleur atout pour des mains en bonne santé.
Quand demander l’avis d’un professionnel pour vos ongles ?
Une douleur qui s’installe, une rougeur persistante autour de l’ongle ou l’apparition de lésions inhabituelles justifient une consultation. Ces signes peuvent révéler une infection ou une réaction allergique, notamment après une pose de gel à ongles. Passer par un prothésiste ongulaire diplômé garantit une manipulation respectueuse de la plaque kératinée : l’utilisation d’outils adaptés, un ponçage raisonné et une hygiène irréprochable limitent considérablement les risques de complications.
Pour certains profils, la vigilance doit rester maximale : personnes atteintes d’une maladie de l’ongle (psoriasis, mycose), femmes enceintes, soignants, adolescents de moins de 16 ans. Les autorités sanitaires, comme la Commission européenne, l’ANSM (France) ou Santé Canada, déconseillent la pose de gel à ces groupes. Avant une intervention chirurgicale, il est aussi préférable de s’abstenir, afin d’éviter tout risque infectieux.
Un remplissage de gel toutes les 3 à 4 semaines, réalisé dans un institut, limite le décollement et la casse. Pour la dépose, fiez-vous à un professionnel qui saura utiliser des techniques douces, sans arrachage ni trempage prolongé dans l’acétone. Si besoin, discutez avec une socio-esthéticienne, un podologue ou un dermatologue : ils sauront adapter les soins à la santé de vos ongles et à votre situation.
Voici les situations qui réclament une attention particulière :
- Douleur persistante : réagissez rapidement
- Antécédents d’allergie ou de maladie de l’ongle : évitez les soins improvisés
- Dépose par un professionnel : préservez la robustesse de la plaque
La beauté des mains ne devrait jamais rimer avec sacrifice. Écoutez vos ongles : ils en savent parfois plus long que vous ne l’imaginez.
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